LE VOL DE LA JOCONDE
Le
Accompagné du graveur Frédéric Laguillermie, il vient travailler à une copie du portrait de Lisa Gherardini, épouse de Francesco del Giocondo, l’illustrissime « Joconde ».
Stupeur ! Le mur est vide
La toile est-elle partie dans l’atelier du photographe officiel ?
On cherche, on s’active, mas il faut se
rendre à l’évidence, la célèbre italienne peinte par Léonard de Vinci s’est
volatilisée.
Le tableau a bel et bien été volé le
Le préfet Louis Lépine envoie sur place les limiers du 36 quai des Orfèvres dont Octave Hamard, chef de la sûreté de la préfecture de police, et soixante inspecteurs.
Ils mettent la main dans le petit escalier,
sur le cadre vitrine en bois renaissance et la vitre du tableau.
Le criminologue Alphonse Bertillon découvre
une empreinte de pouce sur la vitre abandonnée, et décide de relever les
empreintes digitales des 257 personnes travaillant au
Louvre. L'analyse des dactylogrammes ne donne aucun résultat, ce qui entraîne
la démission du directeur du Louvre Théophile Homolle.
On crie au complot juif, à une manœuvre des services d’espionnage du Kaiser.
Le juge d'instruction Joseph Marie Drioux, que la presse surnomme ironiquement « le mari de la Joconde », emprisonne plusieurs jours le poète Guillaume Apollinaire pour complicité de recel de malfaiteur.
En effet, son secrétaire Cery Piéret, qui déroba trois statuettes au Louvre en 1907 et 1911, revendique dans les colonnes du quotidien « Paris Journal », le vol de la toile, pour laquelle il réclame une rançon de 150 000 francs.
Pablo Picasso est même soupçonné d’être impliqué dans l’affaire.
L’hebdomadaire « L’Illustration »
offre une récompense de 50000 francs à toutes personne en mesure d’apporter des
informations de première main. Mais la « Joconde » ne répond pas.
La Société des amis du Louvre offre une
récompense de vingt-cinq mille francs, somme par ailleurs doublée par un
anonyme.
Le tableau acquiert à cette occasion une renommée mondiale
Pourtant, le chef d’œuvre se trouve, depuis deux ans, tout près de là, dans un garni du 5 rue de l’Hôpital Saint Louis 10ème arrondissement.
Le propriétaire de « Mona Lisa » se nomme Vincenzo Perrugia. C’est un ouvrier vitrier italien qui travaillait pour l’entreprise Perotti à mettre « La Joconde » sous un verre de protection. Il connait donc parfaitement les lieux.
S’il est un temps soupçonné, la police accepte son alibi. Mais le voleur commet un faux pas en décembre 1913. Sous le nom de Léonardi, il tente de revendre le tableau à un antiquaire florentin Alfredo Ceri.
Soupçonneux, ce dernier demande l’expertise du directeur du musée des Offices de Florence.
Perrugia est démasqué
Geri ayant prévenu la police, Perrugia est arrêté dans la chambre de son hôtel (rebaptisé par la suite hôtel Gioconda),
Le
De nombreuses hypothèses ont été proposées
pour expliquer le vol de Vincenzo Perrugia : il aurait agi par patriotisme
pour se « venger des rapts de Napoléon » (c'est la ligne de défense
préconisée par ses avocats lors de son procès), croyant naïvement que le
tableau avait été volé par celui-ci, (alors encore seulement Bonaparte), lors de
la campagne d'Italie
Peruggia n'est condamné qu'à dix-huit mois de prison,
la presse italienne saluant son patriotisme.
Dans « Le Journal », qui publie dans ses éditions du 26 au 28 juillet 1915, les confessions de Vincenzo Perrugia, ce dernier explique combien l’échapée belle de la Joconde fut d’une simplicité enfantine à organiser
Suspendue au mur seulement par quatre pitons,
sans aucune chaine, et encore moins d’alarme, l’œuvre est décrochée. Au bas des
marches de l’escalier des Sept Mètres, où il se débarrasse du lourd cadre et
protège la toile sous une bâche, il tombe nez à nez avec un ouvrier qui
remarque que la poignée de porte du rez de chaussée manque. Il passe son
chemin, faisant simplement remarquer à Perrugia qu’il lui faudrait refermer
cette porte. Perrugia, sans être inquiété le moins du monde, repart avec son
larcin sous le bras par où il était venu, la cour du Sphinx.
A voir
Sources
Wikipédia
Secrets d’Histoire N°11
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