#ChallengeAZ - O - Ogresses des Contes de Fées

 

OGRESSES des Contes de Fées

 


Ces histoires ont bercé notre enfance. A l’origine, pourtant, c’était le cauchemar garanti…

 

Fillettes perdues dans les bois, prince charmant… les contes de fées ont illuminé notre enfance.

Pourtant ces histoires sont souvent très cruelles. Pas étonnant, car, à l’origine, elles ne servent pas à endormir les enfants, mais à éduquer le peuple.

 

Dans l’Europe du XIIIème siècle, dominicains et franciscains agrémentent leurs Prêches de ces histoires populaires afin de guider les fidèles sur la bonne voie.

Un objectif / capter l’attention du public à grand renfort de scènes de cannibalisme et d’enfants éviscérés.


 

A partir du XVIIème siècle, des auteurs ont fixé à l’écrit ces contes populaires, en versions très édulcorées. On a retrouvé les histoires originales ! Elles mettent souvent en scène des héroïnes sanguinaires, qu’on qualifierait aujourd’hui de tueuses psychopathes.


Je vous préviens, c’est sanglant !

 

Le Petit Chapeau Rouge – une affreuse ado cannibale !


 

C'est l’histoire d’une fillette aussi ingénue que jolie qui doit remettre un panier à sa grand-mère habitant de l’autre côté de la forêt…

Depuis notre enfance, le sens de cette histoire paraît limpide.

C’est évidemment une parabole qui invite les filles (belles, bien faites et gentilles) précise Charles Perrault, à se méfier des prédateurs sexuels.

Ah oui ? Pourtant, il se pourrait bien que la fillette ne soit pas un ange… mais un monstre cannibale !

 

 

 

Pour le démontrer, l’ethnologue Yvonne Verdier s’est penchée sur les traditions orales de plusieurs régions françaises et du Tyrol italien. Les récits recueillis à la fin du XIXème siècle de la bouche des conteurs sont plus proches de la version d’origine que ceux de Perrault et de Grimm.

Attention ! C’est barbare !


Pendant que la petite se promène dans les bois, le loup saigne l’aïeule, met son sang dans une bouteille et réserve la chair dans un récipient qu’il range dans le placard. Il pend les intestins de la vieille à la porte, à la place du cordon sur lequel tire la fillette. « Oh ! Petite Grand-Mère, comme cette chose-là est molle ! » s’étonne l’héroïne.

A son arrivée dans la maison, l’ingénue se dit affamée. Le loup, déguisé et grimé, lui propose alors de manger et de boire. La petite se jette sur la bouteille et les restes de sa Grand-Mère, que dans certaines versions du conte, elle a elle-même cuisinés !

 

Le pire, c’est qu’elle ne peut l’ignorer longtemps, puisqu’une voix venue d’outre-tombe lui souffle : « tu manges de ma titine, ma fille ! » (titine signifiant tétons). « Fricon, fricasse. Le sang de ta grandasse ! » (Fricasser c’et faire cuire dans son jus, soit, ici faire mijoter une vieille femme dans son sang.

Après ce festin macabre, le loup convie la fausse ingénue à se déshabiller. Dans un long strip-tease, elle le questionne pour chaque vêtement, s’attirant toujours la même réponse.

« Où faut-il mettre mon tablier ? » « Jette-le au feu, tu n’en as plus besoin » répond-il.

 

« Le monstre dans l’affaire, ce serait plutôt la petite fille : le loup, lui, ne fait que son métier de loup : quant à la grand-Mère, elle serait la principale victime de l’aventure » analyse Yvonne Verdier.

Alors, quel est le message réel du conte ?

Que les petites filles doivent accepter leur destin biologique ; elles grandiront, deviendront pubères et auront leurs règles (d’où la métaphore du sang de la grand-mère bu à la bouteille), seront désirables (le strip-tease) et supplanteront leurs aïeules en devenant mères (c’est le sens du repas macabre).

Personnellement, je préfère de beaucoup  la version « conte de fées » de mon enfance.

Source – çà m’intéresse Histoire hors série « Les 50 plus grandes criminelles de l’histoire » article de Corinne Renou Nativel

Wikipédia - Contes_du_temps_passé_(1843)/Le_Petit_Chaperon_rouge Editions Léon Curmer


 

 

 


 





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