#ChallengeAZ - L comme LIVREUR DE BAINS



Quand il n’existait encore ni ascenseur, ni eau courante, ni salle de bains, le livreur de bains, employé du marchand de bains, montait une baignoire vide, puis des tonneaux d’eau chaude, sous les regards narquois et les quolibets des badauds, qui s’attroupaient autour de sa carriole.
Il attendait que son étrange client obsédé d’hygiène eût achevé ses ablutions puis redescendait le matériel.

 


Au XIXème siècle, le bain restait une pratique exceptionnelle, à caractère largement thérapeutique, souvent ordonnée par le médecin.




Pousser le désir de propreté jusqu’à en prendre régulièrement paraissait à la plupart des contemporains non seulement absurde, mais suspect.
Ce souci désignait les femmes entretenues, les jeunes gens efféminés…

Les Goncourt notent dans leur « Journal » que, montant un escalier, ils ont vu un bain « à la porte d’une putain ».


La multiplication des établissements de bains publics avant l’arrivée de l’eau courante, permit, tardivement, une évolution de ces habitudes.





Sources –Petits Métiers des villes Petits Métiers des Champs – Fabienne Reboul Scherrer Editions France Loisirs -

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