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LE LANDRU MARSEILLAIS

Ce matin-là, les voisins entendent des cris dans la villa « L’Eglantine » au 118.

Quand la police arrive sur place, elle constate le décès de Mlle Elise FOCE, 49 ans, étranglée. Un trou récemment creusé devait lui servir de tombeau.

L’identité du criminel ne semble faire aucun doute.

La plus grave des présomptions pèse sur Monsieur Camille GAILLARD, 59 ans, à qui la villa avait été vendue tout récemment.


Le nouveau propriétaire y était venu à plusieurs reprises ces jours derniers, et il a fait creuser dans un coin du jardin, un grand trou qui ressemble singulièrement à une fosse indique le 26 juin « Le Petit Journal », qui poursuit « La préméditation serait déjà nettement établie », car après examen du fil de fer ayant servi à perpétrer le crime, on s’est aperçu qu’il avait été soigneusement préparé.

 


Le jour suivant, l’affaire prend une autre tournure et s’affiche à la une des quotidiens « L’assassin … aurait tué 5 autres femmes » affiche « le Petit Journal ».

« Un Landru marseillais » titre « le Petit Parisien », avant de poursuivre « on découvre que le criminel pratiquait l’escroquerie au mariage et que plusieurs de ses « fiancées » ont disparu ». Très vite, on apprend que Gaillard n’est pas le vrai nom de l’assassin, mais qu’il s’agit d’une usurpation d’identité.

 

« Le Petit Parisien » relate : « Ce matin, vers 11 heures, un homme se présentait au chef de la sureté et lui déclarait « vous recherchez un certain Gaillard, eh bien Gaillard c’est moi ! ».

 

De bar mal famé en bar mal famé du quartier de la Joliette, la police découvrit le véritable nom de celui qui apparaissait déjà comme un émule de « Landru » ; "un certain Jérôme Drat", poursuit le quotidien.

Le domicile de Drat, la villa Geneviève est fouillée le jour même, on y retrouve un cadavre dans le poulailler, un autre dans la cave, et l’on dit qu’un autre aurait été emporté dans un sac, par le criminel, le 15 Juin à 11 heures, précise « Le Petit Journal »

 

Le 28 Juin, « Le Matin », annonce « les victimes seraient au nombre d’une quinzaine". L’affaire ne quitte pas la une de la presse et « L’Humanité » s’insurge : la nouvelle affaire Landru surgit à l’heure même où la politique gouvernementale sanctionne la faillite de la monnaie française. Bien entendu, les journaux à grand tirage montent consciencieusement en épingle cet épisode de roman feuilleton, avant de consacrer trois colonnes à l’affaire proprement dite.

 

 

Le 29 Juin, la police est sur la piste du Landru marseillais, et son nom change encore ; c’est celui de Jérôme Prat qui s’affiche à présent à la Une "ou tout au moins celui que l’on croit s’appeler ainsi' précise « Le Petit Journal ».

 

 

C’est le samedi 30 juin, que l’on apprend, à la première page du « Petit Parisien », par exemple que l’étrangleur marseillais a été arrêté à Alger, et qu’il s’appelle « Pierre Rey » âgé de 61 ans.

Incarcéré, celui-ci nie ses crimes et entame une grève de la faim. Il décède le 30 octobre 1928 à l’infirmerie de la prison Chaves. Il a gardé jusqu’au dernier moment, le mutisme le plus complet sur ses crimes, on peut dire qu’il emporte son secret dans la fosse commune du cimetière Saint Pierre conclut « Le Petit Journal ».

 

Sources

Secrets d’Histoire – N°1

https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0001313063

https://complaintes.criminocorpus.org/complainte/le-landru-marseillais-letrangleur-de-femmes-romanc/

 


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