#ChallengeAZ - D comme DECROTTEUR



Il suffisait de quelques modestes objets au décrotteur pour s’installer ; une boite en bois pour caler la chaussure de son client, un polissoir, un chiffon, une brosse et un peu d’huile mêlée de noir de fumée.


Il réparait les dégâts causés par la saleté des rues, avant que le pavage, la voirie, et le tout à l’égout ne la limitassent.

Auparavant, on jetait pêle-mêle dans les rues détritus et eaux usées, le tout formant avec la terre une boue infecte. Aussi les décrotteurs devinrent une institution du Paris du XVIIIème siècle, sans beaucoup s’enrichir pour autant. Sur le Pont Neuf, ils étalaient d’alléchantes pancartes « le brillant s’en va-t’en ville et décrotte joliment », ou « Saint Louis décrotte à l’anglaise ».



Au fil du XIXème siècle, ils se rapprochèrent des gares et élargirent leurs services, devenant également commissionnaires ; on parlait de décrotteurs commissionnaires. Leur outillage augmenta alors d’une sorte d’échelle à bretelles portée sur le dos et comportant un support sur lequel fixer la charge.

Cet état se retrouvait jusque dans les petites villes et Littré nous précise qu’il s’agissait d’un homme ou d’une femme « qui porte et prend les paquets dans les villes voisines avec ou sans voiture ».


Sources ; Petits métiers des villes Petits métiers des champs  (Fabienne Reboul Scherrer  Editions France Loisirs)

13 commentaires:

  1. Encore un métier que je ne connaissais pas !

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    1. Et il y en a encore d'autres à découvrir ! Merci

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  2. Merci de nous faire découvrir ce petit métier comme il y en avait tant. Avais-tu toi-même un ancêtre décrotteur ? Moi, j'avais une poinçonneuse (même si je ne crois pas qu'elle ait travaillé aux lilas !)
    Je découvre ton blog via ce challenge et je vois qu'il est très riche ! De nombreuses heures de lectures en perspective ! Alors à bientôt !
    http://histoiresdancetres.hautetfort.com/

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    1. Non, mais mon mari avait un marchand des 4 saisons - article à lire dans le challenge AZ 2017, et en 2019 à la lettre M - Merci pour les lectures faites ou à venir !

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  3. Quel nom original! Est-il le cousin du cireur de chaussures? Dans tous les cas, ravie de découvrir tous ces vieux métiers disparus. Hâte de voir la suite!

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    1. J'en ai découvert beaucoup moi aussi en faisant ce challenge ! Merci

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  4. Merci pour la découverte de ce métier qui m'était inconnu.

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    1. Merci pour la lecture ! d'autres à découvrir dans les jours à venir !

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  6. Je ne connaissais pas ce métier, merci de me l’avoir fait découvrir!

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  7. Voilà un métier bien utile, si l'on veut rester propre et avoir belle allure en ville.

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