Chez
les marchandes de poissons aussi se dessinait toute une hiérarchie, depuis l’aristocratie
qui tenait un banc aux Halles ou une boutique bien approvisionnée dans les
beaux quartiers, jusqu’au petit marchand déambulant, un panier au bras ou
poussant une charrette, dans les rues plus populaires, criant ses sardines, ses
moules, ou son maquereau, surtout le vendredi.
Les
ménagères guettaient leur passage, généralement à heures régulières et descendaient
leur acheter du poisson.
En
ces temps qui précèdent la généralisation du réfrigérateur, le poisson, denrée
hautement périssable, s’abimait vite et les débats sur sa fraîcheur
fournissaient aux marchandes l’occasion d’exercer leur verve, mettant les
rieurs de leur côté, et faisant oublier le sujet du débat, comme celle à qui
une cliente demanda
« Est-il bien frais votre poisson ? Il n’est pas
très vivant ! »,
Et qui répondit
« Et vous, vous êtes bien
vivante et pourtant vous n’êtes pas très fraîche ! »
Les
harengères sont restées célèbres pour leur verdeur de langage, grâce au
personnage de Mme ANGOT, la poissarde parvenue campée dans le vaudeville d’Antoine-François
dit Eve Maillot en 1800 et maintes fois repris.
Sources ; Petits métiers des villes Petits métiers des champs (Fabienne Reboul Scherrer Editions France Loisirs)
Sources ; Petits métiers des villes Petits métiers des champs (Fabienne Reboul Scherrer Editions France Loisirs)
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