I comme Instruments et Musique Bretonne
La musique bretonne et celtique est très ancrée
dans ma famille.
Bien que je ne l’aie découverte qu'à 18 ans,
moment où j'ai rencontré celui qui est devenu mon mari, j'ai l'impression que
cette musique a toujours fait partie de ma vie.
Mon mari m'a fait découvrir au début de notre
rencontre les festou-noz, ou autres bals folk. Puis la vie familiale avec les
enfants a pris le dessus, mais cette musique a toujours été très présente dans
notre vie.
Depuis quelques années, les enfants étant devenus
grands, nous avons renoué avec la danse bretonne, et mon mari s'est remis tout
naturellement à la bombarde (qu'il avait pratiquée étant plus jeune)
Une belle rencontre avec d'autres copains
musiciens s'est faite et le groupe "Tas D'B'Retz" s'est créé. (http://tasdbretz.blogspot.fr/)

En cette fin de XXème début XXIème siècle, la
musique bretonne se porte bien. Elle est de toutes les fêtes, de nuit comme de
jour, de Nantes à Brest et de Fougères à Douarnenez.

Les années 70/74 voient la convergence de plusieurs
mouvements sociaux, politiques et culturels qui se renforcent l'un l'autre par
l'intégration à leur cause d'une musique populaire "bretonne".
En ce qui concerne le
retour aux sources musicales, si le mouvement breton participe largement au
renouveau, il se nourrit aussi d'autres courants culturels. C'est le Paris des
années 1966/1972 qui sera le creuset du vaste mouvement folk qui déferlera
bientôt sur la France. Les
bretons émigrés, rêvant de faire évoluer cercles celtiques et bagadoù, y
rencontrent des musiciens profondément influencés par les leaders folk song américain ou ceux de folk clubs anglais.

Ainsi la musique bretonne se dépouille de son
folklore pour entrer de plein pied dans la société contemporaine, devenant
même, grâce au folk le porte drapeau d'un pays à forte identité culturelle à
l'image de l 'Irlande.
Les sonneurs de l'ancienne civilisation paysanne
bretonne ont su intégrer les airs de contredanses et de danses en couples, la
clarinette et l’accordéon diatonique, voire plus récemment le saxophone et
l’accordéon chromatique, ainsi que bien d’autres instruments, sans que la
tradition musicale dont ils étaient porteurs y perde son âme.
Leurs successeurs, dans la nouvelle société
urbaine contemporaine, ont-ils réussi à digérer, dans cette deuxième moitié du
XXème siècle, une avalanche de nouveaux instruments et de style musicaux
profondément différents de tout ce qui était connu auparavant, du jazz au rock,
de la guitare à l’orgue électrique puis au synthétiseur !

Tandis qu’au seuil du troisième millénaire
s’élabore lentement une musique populaire s’appuyant sur de solides racines,
les formes musicales de l’ancienne tradition n’ont jamais été « aussi
belles, aussi profondes, aussi généreuses », selon le mot du sonneur Jean
Baron. Elles font désormais partie du nouvel art de vivre breton.
Un siècle après avoir atteint son apogée en
couple bombarde-biniou, la musique traditionnelle bretonne est de nouveau
appréciée et enseignée. Ancrée dans le passé, elle a su renaître sans se figer
dans un folklore sans envergure.
Aujourd’hui, elle se tourne vers le futur.
Culture vivante dans toutes ses dimensions, forte de ses racines retrouvées et
toujours respectées, plus que jamais rebelle aux lois de l’uniformisation, elle
s’évade pour mieux se laisser écouter sur les chemins de la créativité
artistique.
Sources ;
Textes extraits du très beau livre "MUSIQUE
BRETONNE - Histoire des sonneurs de tradition "Le Chasse Maré - Armen
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