Les COIFFURES

« Il a été un temps que leur hauteur immense mettait le visage d’une femme au milieu d’elle-même.
Dans une autre, c’était les pieds qui occupaient cette place ;
 les talons faisaient un piédestal qui les tenait en l’air.
Qui pourrait le croire ?
Les architectes ont été souvent obligés de hausser, de baisser et d’élargir leurs portes »
Au fil du siècle, les coiffures gagnent en hauteur et en volume. Ce qui paraissait déjà démesuré durant les dernières décennies du règne de Louis XIV, ne se remarquerait même plus. Les « Fontanges » altières, les « Toufettes à la dinde » des années 168O sont oubliées, ainsi que les excès des années 169O…








« Les coiffures deviennent plus hautes de jour en jour ! » s’alarme, amusée, la princesse Palatine ; mais les édits somptuaires et la modestie requise par Madame de Maintenon, font redescendre les chevelures des Dames.






Le règne de Louis XV ne se signale guère en matière de coiffure. L’élégance prime, avec tout au plus quelques aigrettes. Tout sied pourvu que l’on soit blonde et que l’on ait les yeux bleus…Il faut simplement que les brunes s’ingénient à passer pour blondes que les rousses en fassent autant.




La volumineuse perruque du XVIIème s’est allégée, se rapprochant du naturel ; d’ailleurs beaucoup d’hommes se coiffent avec leurs propres cheveux, les relevant devant et les dressent au fer en toupet. Ceux des tempes sont disposés en touffes frisées et crêpées, les cadenettes qui n’ont rien de commun avec celles portées sous Louis XIII.
D’autres, préférant la perruque mais soucieux de la dissimuler, la portent légèrement en arrière, recouverte par des cheveux de devant ; le cosmétique et la poudre amalgament les vrais cheveux aux faux. On ôtait bien entendu les perruques pour la nuit et on les remplaçait par un bonnet de coton.

 
 




Depuis 1700, le chapeau à trois cornes demeura le couvre chef universellement adopté ; il subit d’ailleurs les mêmes réductions que la coiffure. Assez grand à bords ondulants et à bec retroussé vers 1730, il diminua ensuite et s’inspira souvent de modes étrangères.
On portait presque toujours le chapeau sous le bras pour éviter de faire tomber la poudre de la perruque.

BIBLIOGRAPHIE

Textes et Images

La Soie en Occident – Editions Flammarion Jacques Anquetil

Histoire du Costume en Occident – Editions Flammarion François Boucher

La France au Temps des Libertins – Editions du Chêne Jacqueline Queneau et Jean-Yves Patte
Le Costume Louis XIV – Louis XV – Editions Flammarion La Grammaire des Styles
Le Costume Civil en France du XIII au XIXème siècle Editions Flammarion
Camille Piton
Fashion – Une Histoire de la mode du XVIII au XXème siècle Les Collections du Kyoto Costume Institute Editions Taschen
Dictionnaire du Costume – Editions Grund Maurice Leloir
Souverains et Rois de France – Editions du Chêne Gauvard, Cornette et Fureix
Encyclopédie Encarta
Encyclopédie Diderot D’Alembert – Art de l’Habillement Bibliothèque de l’Image
Dictionnaire Larousse
L’Epoque et son Style – La Décoration Intérieure 162O.192O Editions Flammarion Peter Thornton
Site – Marquise de/en/1700/howto/Frauen/contouche2.5htlm
Site – http://www2.ac-toulouse.fr/…/castres/lauv05.htm
 

AUTRES ACCESSOIRES

Parmi les nombreux accessoires que compta l’habillement féminin du XVIIIème siècle, signalons :

  
- le tablier, vêtement d’usage pour la classe laborieuse mais aussi objet de luxe, en soie et brodé pour les élégantes. 



 - la mantille introduite d’Espagne en 1721 par les dames d’honneur accompagnant l’Infante.






- le mantelet à coqueluchon, remplaçant l’écharpe à partir de 173O. Les manteaux de lits et de nuit, déjà plus ou moins utilisés au siècle précédent.









- Manchon de soie brodé, de fourrure ou autre, que les élégantes nommaient « bonnes grâces » ou « contenance »









En ce qui concerne la lingerie du dessous, la chemise ne se modifie guère. Les caleçons dont l’usage s’était perdu, sont devenus obligatoires au théâtre depuis 176O et se retrouvent dans le costume courant.
Quant aux jupons de lingerie, il sont indispensables avec les paniers mais ne paraissent pas être très ornés.



D’autre part, le fichu de toile apparaît avec la robe de cotonnade blanche ou claire vers 1778.

Sous la Régence, le costume quitte la lourdeur compassée du règne de Louis XIV, et gagne en fantaisie. La mode vers 1725 est aux robes à panier. Cette vogue venue quelques années auparavant d’une Angleterre touchée par la grâce, a d’abord été introduite sur les scènes du théâtre.


Les dames du monde s’en emparent et s’en entichent. Les coquettes concentrent tout dans l’agrément de la parure, dans le foisonnement des textiles et la beauté des boucles de rubans, qui sous le nom de « parfait contentement » en disent long sur les regrets des chaînes dispendieuses désormais interdites.

La mode capricieuse pousse toujours plus avant la rivalité de l’ampleur des robes la complexité des formes…. Car le panier est avant tout une forme, celle précisément du panier, qui prend la taille et dégage avantageusement le buste.



Sources
La Soie en Occident – Editions Flammarion Jacques Anquetil
H
istoire du Costume en Occident – Editions Flammarion François Boucher
L
a France au Temps des Libertins – Editions du Chêne Jacqueline Queneau et Jean-Yves Patte 
L
e Costume Louis XIV – Louis XV – Editions Flammarion La Grammaire des Styles
Le Costume Civil en France du XIII au XIXème siècle Editions Flammarion Camille Piton
Fashion – Une Histoire de la mode du XVIII au XXème siècle Les Collections du Kyoto Costume Institute Editions Taschen
Dictionnaire du Costume – Editions Grund Maurice Leloir
Souverains et Rois de France – Editions du Chêne Gauvard, Cornette et Fureix
Encyclopédie Encarta
Encyclopédie Diderot D’Alembert – Art de l’Habillement Bibliothèque de l’Image
Dictionnaire Larousse
L’Epoque et son Style – La Décoration Intérieure 1620.1920
Editions Flammarion Peter Thornton