MES RESOLUTIONS 2017 - les ai-je tenues ?



2017 se termine bientôt, et 2018 point le bout de son nez !

En 2017 j’avais eu de bonnes résolutions, les ai-je tenues ?



La première de mes résolutions !

Essayer de profiter des jours qui passent avec bonheur, on en a bien besoin après 2015 et 2016 qui ont été très pénibles et douloureuses pour nous (deux décès respectifs et non des moindres, puisque nous avons mon mari et moi-même perdu nos Mamans)


Profiter au maximum de nos deux enfants, même s’ils sont grands et partis de la maison
Profiter de nos Familles et de nos Amis
Vivre le tout en musique (bretonne et celtique entre autres, bien sûr)

C’est fait, à refaire bien entendu en 2018 sans modération !!!






Faire le tri dans les papiers et photos récupérés de nos deux familles, les scanner, essayer de mettre des noms sur les visages, et les faire partager avec le reste de la famille –
Reprendre mes généalogies en cours, et en commencer d’autres (du côté de mon mari)


Pas eu le temps – Mais le prochain challengeAZ se profile pour Novembre 2018 – Celui-ci sera photographique – du temps à y consacrer car beaucoup de tri et de visionnage à faire. Rendez-vous le 1er novembre 2018 (qui est aussi la date anniversaire de ma maman décédée) 






Raconter l’histoire de nos familles respectives, avec l’aide des quelques anciens qui nous restent
Faire un nouveau challenge AZ en juin (peut-être sur la famille de mon mari, qui mélange Breton et Chti …)







En partie fait lors du #ChallengeAZ 2017 -  Je vous ai raconté l’histoire avec un grand « H » de mes « gens un peu moins ordinaires ».
Tous mes articles à retrouver sur






Faire du jardin, pour se vider la tête – Pas encore mais çà va venir avec le printemps prochain.

Finir les travaux de la maison – Fait, il reste encore quelques travaux de rangements !






Faire un voyage (souhaité depuis longtemps) en Irlande !
Alors çà c’est fait ! Et ce fut un très beau voyage ! Avec du ciel bleu et de la bonne humeur ! Voir mes photos sur mon autre site http://cverophotos.blogspot.fr/2017/07/voyage-en-irlande-la-traversee.html




Et vous, avez-vous tenu vos résolutions pour 2017 ?

Rendez-vous très bientôt en 2018 pour les nouvelles résolutions !

L'ARGOT DES TRANCHEES #GENEAVEILLE

PETITE PAGE D'HUMOUR !
Il ne s'agit pas là de se moquer de nos très valeureux poilus, ni de leurs ennemis tout aussi vaillants, mais plutôt de mettre une petite pointe d'humour dans les trop sérieux articles sur la Grande Guerre ! Nos poilus se moquaient d'ailleurs d'eux-mêmes (voir l'Echo du Boyau, Le Diable au cor, Rigolboche, etc...)

J'ai lu récemment le dernier numéro de la revue "GENEALOGIE MAGAZINE" et j'ai trouvé un article sur la définition du POILU, extrait du Dictionnaire des Tranchées qui m'a bien amusée !

Je suis donc allée consulté sur GALLICA "L'Argot des Tranchées", d'après les Lettres des Poilus et les Journaux du Front.

Je vous livre quelques définitions

POILU (m.s subst.) - Mammifère du sexe masculin présentant avec l'homme civilisé de vagues ressemblances et des différences notables. Muni comme lui de deux pieds et de deux mains, se sert indifféremment des uns et des autres pour se gratter et pour progresser. Se repaît du brignolet, de la bidoche et des canards de l'ordinaire ; boit l'eau pure fille du rocher, mas lui préfère le jus, le picmuche et la gnôle. A le corps couvert d'un poil, frisé chez le Gascon, rude chez le Limousin, abondant surtout dans la région du blair. Noter cependant que le poilu de race pure se reconnaît à l'absence de poil dans la main et à sa présence.... ailleurs.
Ceinturonné de noir par le milieu, vêtu de probité candide et de drap bleu, le poilu ne vit pas le dos au feu, le ventre à table, mais face à l'un et loin de l'autre. Il affectionne les demeures souterraines ainsi qu'un langage énergique à peu près intraduisible dans aucune des langues parlées par les civilisations.
Son parasite est le got (surtout l'austro- got) ou grenadier, dont il ne se débarrasse que par une offensive de tous les instants
Le poilu possède au plus haut point la phobie du boche et de l'Embusqué. Emploie contre le premier tous les procédés d'occision connus de nos jours et contre le second les termes les plus insultants de son vocabulaire
Le poilu complet (comme l'athlète) ne se se rencontre que dans la région compris entre l'Yser et la Suisse et sur une largeur de quelques kilomètres seulement.
L'Echo du Boyau N° 3 - 15 aout 1915.


 

BRANCARDIER (m.s) - Mammifère de l'ordre des poilus ; extérieurement il se distingue du poilu ordinaire par le signe rouge, en forme de croix, qui orne son membre antérieur gauche ; il se caractérise, surtout par ses mœurs toutes spéciales et son genre de vie très différent de celui de son proche parent, le poilu des tranchées.


 De même qu'on a personnifié le travail dans la Fourmi, l'astuce dans le Renard, la malpropreté dans le Porc, et la fourberie dans le Boche, le Brancardier semble l'incarnation du dévouement.
Peu belliqueux de sa nature, il se borne à suivre au combat les autres poilus, ses frères, afin de les panser, et, au besoin, de les emporter s'ils sont blessés. Rien ne le rebute, dans l'accomplissement de ce travail de sauvetage, et l'on a vu des brancardiers se faire tuer en essayant d'aller chercher un de leurs congénères tombé au cours de la bataille.
Pendant les périodes calmes, les brancardiers poursuivent leur œuvre bienfaisante ; ils se rassemblent en groupe et soufflent de leur mieux dans les instruments de formes variées dont ils tirent des sons assez agréables pour la plus grande joie des poilus qui les écoutent.
Ils sont généralement dans cette tâche plutôt les clairons et l'ensemble forme ce qu'on appelle une "fanfare". Une chose curieuse à étudier, c'est la façon dont procèdent les clairons et leurs partenaires pour arriver à produire leurs sons en mesure ; tandis que le brancardier-fanfariste animal méthodique et de tempérament classique, déchiffre méticuleusement, sur un carton gribouillé, les notes et les mesures, le clairon, plus fantaisiste et d'allures plutôt romantiques, joue de mémoire en scandant simplement les temps avec le pied.
Le brancardier, être bizarre, et à transformations multiples, sera sans doute, pour les générations futures, un sujet d’étonnement et d'admiration. Nos arrières-petits enfants se représenteront avec stupéfaction cet étrange phénomène ; aujourd'hui , terre neuve sauveteur versant au jour de la bataille la teinture d'iode réglementaire, et obligatoire sur les plaies des poilus et demain, rossignol charmeur faisant couler dans leurs oreilles des torrents d'harmonie.
Le Diable au Cor N° 11 - 22 août 1915.

D'après RIGOLBOCHE 
- Poilu - Sauvage de mœurs  paisibles dont l'existence se passe à chasser le Boche.
- Fritz - animal sauvage vivant sous terre en société et impossible à apprivoiser (synonyme Boche)
- Flotte - boisson commune des poilus, formant la base du pinard
- Pinard - liquide sacré qui offre la double particularité de s'évaporer rapidement et de ses transmuer en eau
- Gnôle - autre liquide sacré que le grand'prêtre ou Kabô fait le simulacre de partager aux indigènes qui s'agitent autour de lui
- Becquetance - brouet dont la composition varie par l'alternance de ses deux éléments ; le matin riz et singe, le soir singe et riz
- Distribe - grand mystère nocturne auquel ne sont admis que quelques privilégiés qui en reviennent au petit jour dans un grand état d'excitation
- Cuistots - personnages mystérieux qui se groupent dans des contrées lointaines et qu'on invoque aux heures des repas.

Lettre d'un Pantruchard du Front 
"Mes chers vieux,
"Quand les  Bobosses ont mis les voiles des tranchées avec tout leur bardin, on a pris le"Saurer" des Galeries Lafayette et sommes à c't'heure au repos. On se déhotte vers 6 plombes, on s'ouvre les châsses avec de l'eau pour les yeux et on avale le jus. Il n' y a pas à se magner pour se fringuer, car on se pagnotte avec ses grolles et son fondard et on n'a qu'à se coller son képroque.
"Quand l'appel a été fait par le pied de banc (un mec que je ne peux pas blairer), les poilus qui se sont faits porter pâles vont voir le toubib ; les autres démurgent et vont bagoter à l'exercice pour se dégeler les fumerons. Quand on radine au patelin, on se tape le rapport ousqu'on nous donne les babillardes et les paxons, puis on se coltine les distribes, on touche de la barbaque gelée. Quelquefois du pinard, mais le plus souvent, on se l’accroche toujours nib de gnôle. Puis on va becqueter ; comme le cuistot fait de la becquetance maous pépère, on s'en fout plein la lampe.
"Après avoir grillé une sibiche de perlot ou une bouffarde de gros cul, on en écrase sans s'en faire une miette, car on ne prend pas de pruneaux en poire ; il ne dégringole pas de marmites ou des gros noirs ou des crapouillots pour chambouler la cagnat.
"Le soir quelques-uns vont à la corvée de cirage et les types qui sont rétamés où qui chèrent de trop près des fumelles pigent de la grosse. Comme je n'en pince pas pour la tôle, je fais une partie de brêmes. Vers 10 plombes on va au plume en attendant qu'un perco à la graisse d'oie nous dise que les Boches ont mis les bouts de bois. 
"Mais ce serait trop vernoche ...
"J'espère que la Censure  pour moi ne sera pas trop dure.
"Ma prose en langage guerrier, sans qu'elle puisse l'inquiéter, vous fera voir, mes chers Parents, comment se passe notre temps".

"N.B Les personnes qui ne saisiraient pas très bien le langage du front sont priées de venir faire un petit séjour aux tranchées, où elles auront toute facilité pour l'apprendre et le parler."

Bobosses - Boches Bardin -Bagages militaires Saurer - autobus Dehotte  -se mettre en marche Plombe – heure Chasse – œil Eau pour les yeux – eau de vie Magner – se remuer Fringuer – s’habiller Pagnotte se coucher Grolles – chaussures Fondard – pantalon Képroque  képi Pied de banc – sergent Porter pâles - malade Toubib – médecin Démurgent – s’en aller Bagoter – marcher faire des exercices Fumeron – jambes Radine – arriver Babillardes - lettres Paxons – paquets Distribes – distribution de lettres et de paquets Barbaque – viande de mauvaise qualité  Nib de gnôles – pas de gnôles Becquetter – manger Maous Pépère – gros lourd  S’en fout plein la lampe -  on s’en met plein dans l’estomac Sibiche – cigarette Perlot – tabac  Bouffarde de gros cul – pipe Pruneaux – balles Marmites – gros obus allemands Crapouillot – petit mortier  Chambouler le cagnat – bouleverser l’abri Fumelles – femmes Pigent – attraper Grosse – prison Brêmes – cartes à jouer  Plume – lit Perco- renseignement

 Sources
- GENEALOGIE MAGAZINE (N° 340/341 septembre octobre 2014)
- GALLICA BNF "L'Argot des Tranchées  d'après les lettres des poilus et les journaux du front"
- http://87dit.canalblog.com/archives/2012/11/28/25689179.html


#GENEATHEME Octobre - 100 MOTS POUR UNE VIE


On relance en ce mois d'octobre le #généathème" "100motspourunevie"
Je remets donc en avant l'article écrit pour ma Maman disparue le 16 octobre 2015, après un combat  perdu d’avance sur la maladie. Elle aurait eu 85 ans le 1er novembre prochain.
Un manière pour moi de lui rendre hommage à travers ces quelques mots. (il y en a un peu plus de 100 mais je n'ai pu me résoudre à en effacer certains)
Ce texte a été lu lors de la cérémonie et correspond tout à fait à ce que Maman a été.

LA VIE EST COMME UN TRICOT



"On nous donne la laine et les aiguilles, et on nous dit:

 "Tricote de ton mieux une maille à la fois".

"Une maille est une journée, sur l'aiguille du temps."

"Dans un mois, 30 ou 31 mailles. Dans dix ans: 3650 mailles.

 "Quelques-unes sont à l'endroit d'autres sont à l'envers."

"Il y a aussi les mailles échappées, mais on peut les reprendre."

" Que de mailles manquées. "

"La laine qu’on a donnée à Micheline pour tricoter sa vie

"est de toutes les couleurs"

"Rose comme ses joies, noire comme ses peines, grise comme ses doutes, 
"Verte comme ses espérances, rouge comme ses affections,
 "Bleue comme ses désirs, blanche comme son don total."


 Ne t’arrêtes pas de tricoter,  Maman, même si une maille vient de nous échapper. Veilles sur tes enfants, et surtout sur tes petits-enfants !

 Donnes-nous, d’où que tu sois,

 la force et le courage de continuer notre propre tricot !