#ChallengeAZ - Z



Z comme BarZaZ BreiZh

Evidemment, certains vont me dire que « Barzaz Breizh » ne commence pas par Z !
Mais, ce n’est pas grave, car j’ai tout de même trois Z !
Alors voilà, aujourd’hui parlons du « BarZaZ BreiZh »

Le Barzaz Breiz, chants populaires de la Bretagne, sous-titré « recueillis et publiés avec une traduction française, des éclaircissements, des notes et les mélodies originales par Th. de La Villemarqué » est un recueil de chants recueillis, paroles et musique, dans la partie bretonnante de la Bretagne au XIXème siècle, traduits et annotés par le vicomte Théodore Hersart de La Villemarqué. La quasi-totalité des textes sont issus d'une collecte commencée par sa mère, Marie-Ursule de Feydeau de Vaugien, et poursuivie à plus grande échelle par le jeune chartiste. Il a aussi utilisé des documents réunis par Madame de Saint-Prix, de Morlaix, et par René Kerambrun.

« Un sentiment que je n’ai pas besoin d’exprimer m’inspira l’idée de ce livre où mon pays s’est peint lui-même et qui l’a fait aimer. En le réimprimant, peut-être pour la dernière fois, sans cesser d’être sous la charge des premiers jours, je le dédie à celle qui le commença, bien longtemps avant ma naissance, qui en enchanta mon enfance, qui fut pour moi une de ces bonnes fées que la légende place auprès des berceaux heureux. »
« Ma Mère, qu’on pardonne ces redites à la piété d’un fils, ma Mère, qui était aussi celle des malheureux, avait rendu la santé à une pauvre chanteuse ambulante de la paroisse de Melgven. Emue par les regrets de la pauvre femme, qui ne savait comment la remercier, n’ayant rien à lui offrir que des chansons, elle la pria de lui en dire une, et fut si frappée du caractère orignal de la poésie bretonne, qu’elle ambitionna depuis et obtint souvent ce touchant tribut du malheur. » 
« Telle a été l’origine en quelque sorte domestique, j’oserais dire presque pieuse, de la présente collection dont j’ai trouvé les plus belles pièces écrites vers les premières années du siècle sur des feuilles du cahier de recettes où ma mère puisait sa science médicale ».
 « Pour rendre le recueil à la fois plus complet et digne d’un intérêt vraiment littéraire et philosophique, aucun soin n’a été épargné. J’ai parcouru en tous sens, pendant bien des années, les parties de la Basse Bretagne les plus riches en vieux souvenirs, passant de la Cornouaille  en Léon, de Tréguier en Goélo et en Vannes, assistant aux assemblées populaires comme aux réunions privées, aux pardons, aux foires, aux noces, aux grandes journées agricoles, aux fêtes du lin, aux veillées, aux fileries ; recherchant de préférence les mendiants, les « pillaouer » ou chiffonniers ambulants, les tisserands, les meuniers, les tailleurs, les sabotiers, toute la population nomade et chanteuse du pays ; interrogeant les vieilles femmes, les nourrices, les jeune filles et les vieillards, surtout ceux des montagnes, qui avaient fait partie des bandes armées du dernier siècle, et dont la mémoire, quand elle consent à s’ouvrir, est le répertoire national le plus riche qu’on puisse consulter. »

De nombreuses œuvres, y compris contemporaines, ont été inspirées par le Barzaz Breiz dans le domaine de la poésie, du théâtre, de la musique et de la peinture. Plusieurs de ses chants sont parmi les plus populaires des chants bretons. Le Barzaz Breiz est étudié en tant qu'œuvre littéraire dans les universités bretonnes et inscrit régulièrement aux programmes de licence ou CAPES de breton.
Le Barzaz Breiz a eu une grande influence sur beaucoup de chanteurs et musiciens bretons et celtiques. Alan Stivell lui emprunte plusieurs musiques et textes (Marv Pontkalleg, An Alarc'h, Silvestrig, Jenovefa, Bale Arzur et Diougan Gwenc'hlan), de même Tri Yann (An distro euz a vro-zaoz, une version de Silvestrig), Gilles Servat, le chanteur poète Denez Prigent (Ar rannoù), etc.

La famille Hersart de La Villemarqué est une famille bretonne, d'ancienne extraction, attestée depuis 1250, avec filiation noble depuis 1476. Elle compte des personnalités dans les domaines militaire, politique et littéraire, sa principale célébrité étant Théodore Hersart de La Villemarqué,
 
Théodore Hersart, vicomte de La Villemarqué (7 juillet 1815 à Quimperlé est un philologue français spécialiste de la culture bretonne
Né dans une famille légitimiste, La Villemarqué voit le jour dans l'hôtel particulier de ses parents, à Quimperlé. Ceux-ci possèdent également le manoir du Plessis, situé dans la paroisse de Nizon, aux alentours de Pont-Aven, où il passe une grande partie de son enfance.
Le 9 novembre 1846, il épouse à Paris Sébastienne-Marie-Anne-Clémence Tarbé des Sablons (née en 1827 à Pau, morte le 16 mars 1870). Ensemble, ils ont quatre enfants.
En 1855, il prend la présidence de la Nouvelle Association bretonne, fondée en 1843 dans des buts agricole, historique et archéologique, et la conserve jusqu'à sa dissolution, en 1859.
Cumulant les honneurs, il reçoit la Légion d'honneur le 6 mai 1846, avant d'être élu, le 21 mai 1858, membre libre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Considéré comme un des savants européens les plus éminents en matière de traditions populaires, il correspond avec ses pairs, parmi lesquels les frères Grimm.
La Villemarqué meurt en décembre 1895.

Sources – Le Barzaz Breizh – Editions Coop Breizh – Wikipédia.


#ChallengeAZ - Y



Y comme Légende d’Ys

Ys ou Is, parfois appelée « Ker Ys » (Kêr-Is en breton), est une ville légendaire de Bretagne, qui aurait été engloutie par l'océan.

La légende de la ville d'Ys est la plus connue des légendes maritimes en France, elle forme aussi le plus célèbre récit légendaire de Bretagne, grâce à la grande diffusion dont elle a bénéficié au XIXe siècle. Elle n'a cependant jamais été fixée. Il n'existe aucune histoire originelle, les versions les plus anciennes sont postérieures à la christianisation de la Bretagne. Les différentes versions constituent des variations plus ou moins bonnes autour d'un thème lui-même peu stable. Il existe une grande quantité de versions, plus ou moins éloignées du mythe. La légende s'est construite et se construit encore au gré des imaginations.

Page de titre de la première édition de La Vie des saincts de la Bretagne armorique par Albert Le Grand, 1636, source de la plupart des versions anciennes de la légende de la ville d'Ys.

La princesse Dahut voue un culte aux rites celtiques... et se permet quelques coupables fantaisies avec ses multiples amants. L'évêque de Quimper n'apprécie guère. Il saura punir la souveraine et son peuple.  
En ce temps là, Gradlon le Grand, roi de Cornouaille, fit construire pour sa fille Dahut la merveilleuse cité d'Ys. Elevée plus bas que la mer, Ys en était protégée par une puissante digue. Une écluse fermait le port et seul Gradlon pouvait décider de son ouverture ou fermeture, permettant ainsi aux habitants d'aller pêcher.
La terrible et jeune Dahut, profondément attachée au culte des anciens dieux celtiques, accusait Corentin, évêque de Quimper, d'avoir rendu la ville triste et ennuyeuse. Elle rêvait d'une cité où seules règneraient richesse, liberté et joie de vivre. 

Aussi, Dahut donna-t-elle à la ville un dragon qui s'empara de tous les navires marchands. Ainsi, la ville d'Ys devint la plus riche et la plus puissante de toutes les cités de Bretagne. Dahut y régnait en maîtresse absolue, gardienne de l'ancienne religion des Celtes. Chaque soir, elle faisait venir un nouvel amant au palais, l'obligeant à porter un masque de soie. Mais le masque était enchanté et, à l'aube, il se transformait en griffes de métal, tuant ainsi ses amants dont le corps était jeté du haut d'une falaise dans l'océan.

Un beau matin, un prince, tout de rouge vêtu, arriva dans la cité. Dahut tomba aussitôt amoureuse de l'étranger. Or (il fallait s'en douter) c'était le diable que Dieu envoyait pour châtier la ville pécheresse. Par amour pour lui, elle lui donna la clé de l'écluse qu'elle déroba à son père pendant son sommeil. Le prince ouvrit l'écluse et l'océan en furie envahit la ville en déferlant dans les rues et étouffant ainsi les cris d'horreur des habitants 

Seul, le roi Gradlon réussit à s'échapper de cet enfer avec l'aide de saint Gwenolé. Sur son cheval marin, il se mit à chevaucher péniblement dans les vagues, alourdi par un poids qui n'était autre que sa fille. Sommé par saint Gwenolé, il abandonna sa fille et parvint à regagner le rivage.




Aujourd'hui encore, il arrive que, par temps calme, les pêcheurs de Douarnenez entendent souvent sonner les cloches sous la mer et disent qu'un jour Ys renaîtra. Plus belle que jamais.


Sources – wikipédia
http://www.bretagne.com/fr/culture_bretonne/contes_et_legendes/ville_d_ys


#ChallengeAZ - X



X comme lettre qui n’existe pas
dans l’alphabet breton

Le challenge AZ ne pourrait exister avec l’alphabet breton.

Le breton est une langue bien particulière. Et il possède sa propre orthographe.

Faut-il y voir le signe d’une certaine pudibonderie ? En tout cas, en breton, le X et le Q n’existent pas. Pas non plus de C utilisé seul. Les noms de famille comme Quemeneur ou les noms de ville comme Quiberon devraient s’orthographier Kemener et Kiberen. De même, Coadic devrait s’écrire Koadig.

A l’inverse, le breton possède deux lettres que le français n’a pas ; le CH et le C’H. On les retrouve dans des noms propres comme « Le Bolloc’h », ou dans sa version assassinée par l’état civil « Le Bolloch ».
A noter aussi le Ñ prononcé comme un N nasalisé, qui existe également en espagnol. Les gens qui s’appellent Fañch par exemple, n’ont toujours pas le droit d’écrire ce Ñ sur leurs papiers officiels, parce que ce n’est pas une lettre française.

Egalement «  barré » symbolisant le son « ker », normalement interdit à l’état civil mais que certaines familles ont conservé, non sans galère.

L’alphabet breton se présente ainsi ;

A-B-K-D-E-F-G-H-CH-C’H-I-Y-J-L-M-N-O-P-R-S-T-U-V-W-Z
 

Sources ;
Bretons Magazine n° 109 – Mai 2015
Le cours de Breton pour tous  - Editions Disques Omnivox