Ys ou Is, parfois appelée « Ker Ys »
(Kêr-Is en breton), est une ville légendaire de Bretagne, qui aurait été
engloutie par l'océan.
La légende de
la ville d'Ys est la plus connue des légendes maritimes en France, elle forme aussi
le plus célèbre récit légendaire de Bretagne, grâce à la grande diffusion dont
elle a bénéficié au XIXe siècle. Elle n'a cependant jamais été
fixée. Il n'existe aucune histoire originelle, les versions les plus anciennes
sont postérieures à la christianisation de la Bretagne. Les différentes
versions constituent des variations plus ou moins bonnes autour d'un thème
lui-même peu stable. Il existe une grande quantité de versions, plus ou moins
éloignées du mythe. La légende s'est construite et se construit encore au gré
des imaginations.
Page de titre de la première édition de La
Vie des saincts de la Bretagne armorique par Albert Le Grand,
1636, source de la plupart des versions anciennes de la légende de la ville
d'Ys.
La princesse Dahut voue un culte aux
rites celtiques... et se permet quelques coupables fantaisies avec ses
multiples amants. L'évêque de Quimper n'apprécie guère. Il saura punir la
souveraine et son peuple.
En ce temps là,
Gradlon le Grand, roi de Cornouaille, fit construire pour sa fille Dahut la
merveilleuse cité d'Ys. Elevée plus bas que la mer, Ys en était protégée
par une puissante digue. Une écluse fermait le port et seul Gradlon pouvait
décider de son ouverture ou fermeture, permettant ainsi aux habitants d'aller
pêcher.
La terrible et
jeune Dahut, profondément attachée au culte des anciens dieux
celtiques, accusait Corentin, évêque de Quimper, d'avoir rendu la ville triste
et ennuyeuse. Elle rêvait d'une cité où seules règneraient richesse, liberté et
joie de vivre.
Aussi, Dahut
donna-t-elle à la ville un dragon qui s'empara de tous les navires marchands. Ainsi, la ville d'Ys devint la plus riche et la plus puissante de toutes
les cités de Bretagne. Dahut y régnait en maîtresse absolue, gardienne de
l'ancienne religion des Celtes. Chaque soir, elle faisait venir un nouvel
amant au palais, l'obligeant à porter un masque de soie. Mais le masque
était enchanté et, à l'aube, il se transformait en griffes de métal, tuant
ainsi ses amants dont le corps était jeté du haut d'une falaise dans l'océan.
Un beau matin,
un prince, tout de rouge vêtu, arriva dans la cité. Dahut tomba aussitôt amoureuse de l'étranger. Or (il fallait s'en
douter) c'était le diable que Dieu envoyait pour châtier la ville
pécheresse. Par amour pour lui, elle lui donna la clé de l'écluse qu'elle
déroba à son père pendant son sommeil. Le prince ouvrit l'écluse et l'océan
en furie envahit la ville en déferlant dans les rues et étouffant ainsi les
cris d'horreur des habitants
Seul, le roi Gradlon réussit à s'échapper de cet enfer avec l'aide de saint Gwenolé. Sur son cheval marin, il se mit à chevaucher péniblement dans les vagues, alourdi par un poids qui n'était autre que sa fille. Sommé par saint Gwenolé, il abandonna sa fille et parvint à regagner le rivage.
Aujourd'hui
encore, il arrive que, par temps calme, les pêcheurs de Douarnenez entendent
souvent sonner les cloches sous la mer et disent qu'un jour Ys renaîtra. Plus
belle que jamais.
Sources – wikipédia
http://www.bretagne.com/fr/culture_bretonne/contes_et_legendes/ville_d_ys
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