Le
patronyme CARTRON représente une contraction de Carteron, variante de
Quarteron, construit d'après "Quartier". Le surnom "Le
Quarteron" fut attribué à l'un de nos ancêtres vers le XIème ou XIIème
siècle, à l'époque de la formation des noms héréditaires, soit en raison de son
travail ou de son lieu d'habitation. L'ancien français "quarteron"
(attesté au XIIIème siècle) signifiait "quatrième partie d'un cent en
parlant des choses nombrables", ainsi que "mesure de terre ensemencée
avec une quarte de blé", ou encore "mesure pour les vins". Selon
Marie-Thérèse MORLET, le surnom "le quarteron", relève d'une mesure
agraire et a désigné le cultivateur, celui qui utilise une quarte (capacité de
mesure en général). Mais un "quarteron" ne peut-il pas également
représenter le surnom d'un mesureur ou encore celui qui possède ou habite sur
un lopin de terre équivalent à une surface d'un "quarteron" ?
C'est
l'un de ces critères qui a permis à ses contemporains de le différentier et de
le surnommer ainsi. Le travail, les moeurs, le comportement des gens ont permis
la création de nombreux sobriquets, qui, plus tard, sont devenus des noms de
famille. Il faut savoir que ces surnoms étaient toujours attribués par
l'entourage, jamais choisis par les intéressés. On peut imaginer notre aïeul
être identifié dans les actes administratifs par la mention "Jehan dit le
cartron". Ce surnom est à l'origine des patronymes Cartier, Carteraud,
Carteret, Cartayrade etc....
Quelques mots
d'histoire nous permettront de bien comprendre le contexte dans lequel le nom
CARTRON a évolué. Dès le Vème siècle, après la période romaine qui avait
apporté le modèle des noms multiples (César s'appelait Julius Caius Caesar) le
christianisme triomphant, à l'instar des Francs germains, impose le système du
nom unique. En attribuant un nouveau nom le jour du baptême tels "Bernard,
Louis ou Victor, les chrétiens voulaient marquer une rupture avec le monde
ancien et symboliser l'entrée dans un monde nouveau. Désormais, nos lointains
ancêtres ne portent plus qu'un seul et unique nom, celui qu'ils ont reçu le jour
de leur baptême.
Au
bout de cinq siècles de cette pratique, le nom unique va se heurter à de
nombreux problèmes d'homonymie dus à un essor démographique sans précédent. En
effet, pendant cette période des XIème, XIIème et XIIIème siècles où se sont
formés les noms de famille, la population aurait triplé, passant de 5 à 15
millions d'habitants. Lorsqu'une majorité d'individus portait les mêmes noms,
le choix se limitait aux noms les plus illustres, notamment ceux des saints, il
est alors facile d'imaginer pourquoi le système du nom unique a volé en éclats.
Pour
contrecarrer ces homonymies, nos ancêtres ont naturellement fait appel aux
surnoms, c'est à dire qu'un qualifiant complémentaire au nom de baptême vient
préciser l'identité. C’est ainsi que "Bernard" devint "Bernard
le Grand, Louis le Pieux, Victor du Mont, ou Bertrand le Barbu". Ces
surnoms étaient tirés soit de l'aspect physique de la personne, tel "le
chauve", soit de lieu d'origine "du chemin", soit de son métier
"le boulanger", soit de ses moeurs "cornevin" (qui corne
qui réclame du vin), ou tout simplement ils exprimaient une continuité du nom
de baptême comme "Michelin pour Michel"
Pourquoi
le surnom "CARTRON" s'est-il fixé en nom de famille ? il faut savoir
que ce surnom a d'abord affecté un homme, puis toute la maisonnée, puis la
descendance, sachant qu'à cette époque les gens habitaient le même endroit de
père en fils, ce qui facilitait la fixation du surnom. Ce nom "collait à
la peau" de nos aïeux, c'était la maison "des CARTRON". A force
de répéter sans cesse ce nom, il fallait bien s'attendre à ce qu'il se fixât
pour toujours. Voilà pourquoi, quelque trente générations plus tard, nous nous
appelons toujours "CARTRON" et que nous sommes en France environ 1600
porteurs de ce patronyme.
Un numéro spécial de "
J'ai aussi des Carteron/Cartron dans ma famille, plutôt du côté de Sainte Cécile, Vendrennes, Mouchamps (Vendée) vers les années 1595 à 1750. Famille alliée à des Febvre/Febure), de Séry/Sérit, Cpoffineau. J'ai lu récemment que le nom pouvait aussi désigné une personne ayant un quart de ses aïeux d'origine africaine, mais cela fut donné plus tardivement, à l'époque du commerce triangulaire.
RépondreSupprimerBonjour, ma grand-mère s’appelait Cartron.
SupprimerPouvez vous s’il vous plaît m’en dire plus sur ce que vous avez lu sur le sujet ?
Coffineau, désolé... Et désigner.
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