La guimbarde est un instrument de
musique idiophone. Son origine est très ancienne.
Elle existe en Europe depuis au moins l'époque
gallo-romaine, mais elle est aussi très répandue en Asie
et en Mélanésie. Elle est, de fait, réputée être
l'un des instruments de musique les plus anciens du monde. C'est un instrument
utilisé de tout temps par les chamans, notamment dans les pays scandinaves et
en Sibérie. Malgré son apparence simpliste elle est aussi un instrument de la
musique savante dans certains pays, mais sa destination habituelle est plutôt
la musique populaire ainsi que l'indiquent les nombreux termes pour la désigner
en France par exemple : Guimbarde, Harpe à bouche, Trompette tsigane,
Trompe-laquais, Trompe de Béarn, Hanche-en-ruban, Campurgne, Citaro. Aux États-Unis,
elle est aussi connue sous le nom de Jew's Harp[1] qui pourrait être une déformation
du français jeu[2]. Au Québec, elle est utilisée
dans la musique traditionnelle et son nom le plus commun était bombarde
comme celui retrouvé en Acadie. En Nouvelle-France, on la nommait trompe,
rebuth et gronde. Cet instrument a été utilisé comme objet de traite avec les
amérindiens. Dans de nombreux pays d'Asie, elle est désignée sous différents
noms suivant sa forme, le matériau utilisé pour sa fabrication voire selon
l'usage.
Un petit instrument bien pratique qui peut accompagner
partout son propriétaire. Les chevaliers l'appréciaient, parait-il, car ils
pouvaient en jouer tout en restant à cheval.
Les plus anciennes guimbardes retrouvées en Europe, dans la région rouennaise
(1868), remontent au V° ou VI° siècle; elles étaient en bronze.
Mais, comme le montrent les nombreux exemplaires retouvés
lors de fouilles archéologiques, elle ne semble se répandre qu'après le XII°
siècle. Ainsi pas moins de vingt guimbardes ont été retrouvées lors des
fouilles de la Cour Napoléon
du Louvre.
Un
cadre métallique souvent en forme de lyre, auquel et attaché une languette
flexible, en métal elle aussi.
On place l'embouchure (les deux branches autour de la languette) contre ses dents, et on met la languette en vibration.
On place l'embouchure (les deux branches autour de la languette) contre ses dents, et on met la languette en vibration.
Techniquement, trois éléments entrent en jeu pour
produire le son : la languette, le résonateur (c'est la bouche), l'embouchure
(c'est la partie du cadre en face de laquelle on place sa bouche). La bouche
fait office de résonateur à volume variable, ce qui permet de créer des sons
autres que celui imposé par la taille de la partie vibrante
La guimbarde est considérée comme autochtone en Asie,
Indonésie, Mélanésie et Europe.Les instruments d'Afrique et des Amériques sont
d'influence ou d'importation européenne. On trouve cependant en Afrique et en
Amériques un "cousin", l'arc musical en bouche, qui utilise la cavité
buccale comme résonateur variable.
La guimbarde prend des formes très variées, par les
matériaux utilisés, par sa facture, mais aussi par son mode de jeu.
Il existe des guimbardes en métal : laiton, cuivre,
acier, et des guimbardes végétales : en palmier, en jonc, en bambou, en bois
d'essences diverses. Certaines se jouent aussi en actionnant la languette
directement avec un doigt, mais parfois c'est une ficelle qui est utilisée pour
mettre la languette en vibration.
Des résonateurs annexes, comme des tubes de bambou, sont
parfois employés. En Indonésie, on utilise un résonateur appelé tebeng, souvent
décoré (peint et / ou découpé). Il est tenu par la main qui tient l'instrument,
et donne au joueur un meilleur retour.
Technique de jeu
La guimbarde est constituée d'un cadre et d'une languette.
La languette de l'instrument se trouve entre les bras du cadre. Le but est de
faire vibrer la languette en la «frappant» ou pinçant ou en lui donnant des
coups avec l'index ou le pouce. En bon québécois, on dirait «swinguer» la
languette.
Prendre la guimbarde légèrement dans la main, en s'assurant
que la main ne touche que le cadre et non la languette (il ne faut pas gêner
son mouvement).
Suivant les modèles, placer la guimbarde contre les dents avant qui doivent
être légèrement séparées (mâchoire légèrement ouverte) ou contre les lèvres. Il
est souvent préférable voir essentiel que l'extrémité de la languette pointe
vers l'avant et non vers le joueur.
Les lèvres supérieures et inférieures doivent être posées
sur le dessus et sous le cadre.
Avec l'index ou le pouce, «pincer» la languette soit vers l'avant ou vers
l'arrière (en poussant ou tirant). Pendant que la languette est en mouvement,
prononcer silencieusement les voyelles (A-E-I-O-U). C'est une manière facile
d'apprendre comment produire différents sons, en modifiant la forme et grandeur
de la cavité buccale.
L'utilisation de petites quantités d'air (soit en inspirant ou en expirant)
modifiera la qualité du son. En bougeant la langue (donc modifiant la grandeur
et la forme de l'intérieur de la bouche) et en utilisant de petites quantités
d'air, vous pourrez facilement produire une panoplie de tons différents. Il
vous reste alors à combiner le tout avec le rythme.
Vous pouvez maintenant jouer toutes les mélodies que vous
voulez !!
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