#challengeAZ - N








NOTAIRE



 

Dans la généalogie de la famille CARTRON, j’ai été interpellée par un des ascendants de cette famille, Germain LE FRAPER.
En effet, je cherchais les professions des uns et des autres, pour voir si certaines pourraient coller avec mes lettres de l’alphabet pour le #challengeAZ.


Je fus surpris de voir que Germain LE FRAPER était Notaire de son état, à l’Argoet.

Etant clerc de notaire moi-même, c’est donc tout naturellement que je vais vous parler de Germain Le Frapper, et de sa profession de NOTAIRE pour la lettre N.


 
Donc Germain Le FRAPPER nait le 18 mai 1671 à NOSTANG (Morbihan). Ses parents Pierre LE FRAPER et Louise LE LIDEC



 


Il se marie le 18 novembre 1696, à St Patern - Vannes, avec Perrine DEMEE. Germain a alors 25 ans et demi.


           







De cette union, naitront 9 enfants :
Jeanne Roberte LE FRAPER 1698-1740
Jean Pierre LE FRAPER 1700-1753
Jeanne Perrine LE FRAPER 1702-1715
Marie "Jeanne" Guillemette LE FRAPER 1704-1773
Germain Yves LE FRAPER 1706-1795 http://gw.geneanet.org/images/1pixel.png
Marie Perrine LE FRAPER 1710-1755
Julien Jean LE FRAPER 1712-1713
Jean Marie LE FRAPER 1713- ?
Marguerite LE FRAPER 1716-1718




Germain demeure en la paroisse Saint-Salomon de Vannes lors de son mariage en 1696,  puis "proche et hors la Porte St-Patern" entre 1698-1700.
Ensuite il demeure  à Saint-Avé, Bourg d'en Bas, de 1702 à 1710, puis à Vannes, Carouer St Nicolas en 1712 et rue du Lion d'Or en 1713, et de nouveau à Saint-Avé, Bourg d'en Bas en 1716-1718.



Sur l’acte de baptême de ses enfants nés entre 1704 et 1706, il est indiqué que Germain est Notaire.






De Molière à Balzac, le Notaire est un personnage de comédie tout en contraste, tantôt honnête, tantôt retors, tantôt sot, tantôt savant, mais toujours présent dans les étapes clés de l’histoire des familles.
Plus encore que l’Avocat, il est le Confident, le Conseiller, celui que l’on consulte avant de prendre les grandes décisions qui changent une vie, ou la destinée de tout un lignage.
De la fin du Moyen Age au XVIIIème siècle, le Notaire s’impose comme une figure centrale de la vie urbaine et rurale, comme un intermédiaire obligé, dans les étapes majeures de la vie familiale ou professionnelle.


La définition du Notaire ne fait pas débat ; c’est un Officier public dont la fonction est de dresser des actes à la demande de personnes qui souhaitent leur donner un caractère authentique.



Dans l’univers de nos Ancêtres, le notaire se trouve au centre de toutes les affaires, qu’il s’agisse des échanges commerciaux ou des affaires familiales. Prêts d’argent, baux, apprentissages, contrats de mariage, testaments…. Tout passe par lui. Il n’est pas un marché qui ne soit conclu hors de sa présence. Comme il est peu de mariage ou de décès, à l’occasion duquel il ne soit pas appelé pour rédiger un contrat ou un testament.

L’influence du Notaire est dès lors énorme, et cela d’autant plus qu’il est généralement, avec le curé et le châtelain, une des rares personnes à savoir lire, écrire et compter.



 
Aux XVIIème et XVIIIème siècles, sauf en cas de création d’office nouveau, le Notaire royal hérite de sa charge ou l’achète à un particulier. L’office a un coût, qui varie en fonction des lieux, mais aussi et surtout de son prestige et de son rapport. En l’achetant, on acquiert non seulement la charge (le corps de l’office) mais aussi la clientèle du vendeur que l’on appelle « la pratique ».
 Lors de la Révolution française, la loi du 6 octobre 1791 supprime la vénalité et l'hérédité des offices de notaires qui sont remplacés par des notaires publics. Par la loi du 25 ventôse an XI (16 mars 1803), Napoléon organise la profession selon un code du notariat qui perdure encore dans ses grandes lignes de nos jours.
La "loi" du 16 juin 1941 réforme le statut des notaires et l'organisation de la profession ; elle crée notamment le Conseil supérieur du notariat. Cette "loi" est abrogée en 1944, mais ses principaux éléments sont repris par le statut élaboré en 1945. L'article 2 de l'ordonnance du 2 novembre 1945 relative au statut du notariat crée de nouvelles institutions professionnelles (Chambres départementales, Conseils régionaux, Conseil supérieur du notariat) et fait des notaires des officiers publics.

Entrons dans l’étude du Notaire, et observons :
Il y a ces apprentis et ces clercs qui rêvent, un jour, d’accéder à l’office et de devenir Maîtres.
Il y a le Maître, plus ou moins aisé, qui est parfois obligé d’exercer, simultanément, une autre activité pour faire vivre sa famille.

 
Regardons-le travailler, ce Notaire, appliquer l’art de la formule, dresser des actes, ou encore apaiser les conflits qui peuvent s’élever entre des clients qui sont aussi, souvent ses voisins ou amis.
 











Devenir Notaire n’est pas simple. 
Au XVIème siècle, les choses sont claires. Pour apprendre le métier, il faut travailler chez un notaire pendant quelques années.  C’est un véritable contrat d’apprentissage qui est alors passé chez le notaire, où les obligations du Maître et de l’’Apprenti sont définies. L’apprentissage ne suffit pas à faire le notaire, car c’est l’acquisition de l’office qui fait le professionnel.


La patience s’impose au futur notaire. Pour accéder à l’office, il faut non seulement disposer des moyens d’en acquérir, mais aussi qu’un office se libère.
Le plus souvent les nouveaux officiers ne sont pas de jeunes hommes tout justes sortis d’apprentissage mais plutôt des clercs de notaires ou de procureurs déjà installés, disposant d’une solide expérience dans la profession.


Le notaire est pleinement reconnu comme un juriste, apte à comprendre, à respecter et à expliquer le droit à ses clients.
Dans l’’esprit des hommes du temps, les notaires disposent, comme groupe, d’un rang social que l’on peut déduire de l’observation de certaines sources fiscales.
Dans les villes et bourgs de province, le notaire apparait plus riche que le chirurgien qui, à la différence du médecin, n’est encore qu’un praticien dépourvu de formation universitaire et est cantonné au soin des pauvres ou des plaies  extérieures du corps. Le notaire se classe socialement au rang du procureur et parfait de l’avocat. Il vit dans un certain confort et dispose le plus souvent d’un domestique. C’est un notable local, que l’on retrouve souvent dans les corps municipaux.
Dans l’histoire des notaires comme dans celle des avocats, des juges ou des militaires, le 19ème siècle est une époque paradoxale. Alors que commence l’âge industriel, les formes de l’activité restent proches des traditions  héritées de l’ancien régime. Alors que triomphe une nouvelle mentalité « bourgeoise », ces activités restent officiellement attachées à des valeurs comme l’honneur.
Ainsi, si la profession (son statut, son organisation, son image sociale…) s’est patiemment construite et reconstruite au cours des derniers siècles, le Notaire de Molière ou celui de Balzac peut, à certains égards, apparaître comme proche de nos Notaires contemporains.

Je ne sais pas si Germain était un grand notaire, mais c’était un «honorable homme», comme l’indique l'acte de baptême de sa fille en 1716


Germain décède le 12 juin 1718 (dimanche) à Saint-Avé, Morbihan, à l’âge de 47 ans. Il sera inhumé le 13 juin 1718.

 
Sources ;  Archives 56 – Généanet -  Nos Ancêtres vie et métiers N° Spécial Notaires et Tabellions.




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