LE PAYS DE L’OR BLANC
Né de
la Mer et du Vent, du Soleil et de la Terre
Le Sel
est le Fruit Ultime de la Communion
du Labeur
de l’Homme
Et de
la Générosité de la Nature.
Guidée en une savante métamorphose par le
savoir faire immuable du Paludier, la Mer serpente dans l’étonnant labyrinthe
du Marais Salant.
Là se mêlent les formes et les couleurs.
Vases cendrées qui se craquellent. Mosaïque grise et verte des étiers. L’eau se
nuance de rouge en passant sur les algues à l’abri des herbes séchées.
Le sel est le produit final du long voyage de
la mer à travers l’architecture complexe du marais salant.
Mais sous les reflets uniques du soleil, il
rappelle à l’Homme qu’il vaut « tous
les Ors de la Terre ».
La nature ne change pas. Le Paludier non
plus. Il vit au rythme du soleil et de la mer, respectant patiemment les rites
du sel et de l’eau, réparant inlassablement les dégâts causés par la Marée.
Tant que le sel reste indispensable, il n’y a
rien à craindre du lendemain. Le travail est certes pénible mais le résultant
vaut l’effort.
Denrée précieuse entre toutes, le sel,
utilisé comme conservateur, est présent sur tous les marchés. C’est même le seul moyen de
conserver viandes et poissons et de permettre ainsi de traverser les périodes
de disette.
Malgré les dangers encourus et les facilités
offertes à la contrebande, le Marais Salant bénéficie de l’abondance des échanges
avec toute l’Europe par voie fluviale ou maritime.
Il est difficile de savoir à quel moment, l’idée
de faire du sel un instrument fiscal a vu le jour.
Véritable manne pour le
Pouvoir Royal, la « Gabelle »
va être la source de contraintes, d’injustices, de profits, de révoltes
sanglantes, liant ainsi l’histoire du sel à « l’Histoire de France ».
La « Gabelle » fût d’abord présentée comme une sollicitude du
Pouvoir Royal, cherchant à assurer au Peuple un approvisionnement régulier en
cette substance vitale, le mettant à l’abri des hasards de la production, et de
la spéculation des marchands.
En réalité, c’est un instrument fiscal d’une
redoutable efficacité. Sur un produit de première nécessité, elle établit un
monopole, prélevant deux fois la taxe (à la production et sur le consommateur).
Et pour couronner le tout, il y a obligation d’achat !
Le sel joue un rôle économique et politique
croissant. Les Privilèges, Droits, Rentes se redistribuent.
« Cependant, certaines provinces telle « La
Bretagne », venues au Royaume avec leur Franchise, restent libres de la
Gabelle !
Mais le sel n’est pas seulement un
conservateur une monnaie d’échange. On lui attribue bien d’autres propriétés.
L’Alchimiste et le Cuisinier ont ceci de commun, qu’ils ajoutent du sel à leurs préparations. L’un pour en extraire les métaux, et l’autre, pour en exalter le goût.
« Une coutume consiste à saler les
hommes au bon endroit
pour leur redonner de la vigueur »
pour leur redonner de la vigueur »
« Les Femmes salent leurs maris, pour du
doux les rendre Guéris ! »
Textes et Illustrations réalisés par Jean-Marc, mon époux, d’après
« Les chemins de Malefosse » BARDET
DERMAUT
« Le sel et la Terre » VIVRE ICI
« Les chemins du sel » G. DUNOYER
de SEGONZAC
« Guide de la Bretagne Mystérieuse »
Gwenc’han LE SCOUEZEC
un très bel article!
RépondreSupprimermerci.
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