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U comme Usages et droits féodaux




Les droits féodaux sont un ensemble de droits réels perçus et reçus par un seigneur à cause de son fief par les vassaux qui en dépendent. Il ne faut pas les confondre avec les droits seigneuriaux.
La nuit du 4 août 1789 est un événement fondamental de la Révolution française, puisque, au cours de la séance qui se tenait alors, l'Assemblée constituante met fin au système féodal. C'est l'abolition de tous les droits et privilèges féodaux ainsi que de tous les privilèges des classes, des provinces, des villes et des corporations, à l'initiative du Club breton, futur « Club des Jacobins ».


 
Certaines fêtes populaires sont nées à l’occasion de ces droits. Combien d’usages réputés féodaux se perpétuent encore de nos jours sans que nous y prenions garde :
N’avons-nous pas encore les cierges de la Chandeleur, les fleurs de la fête Dieu, les œufs de Pâques, les tisons de Noël, les fêtes de mai, les feux de la Saint Jean, etc… 


La différence entre les usages d’autrefois, et ceux d’aujourd’hui, vient de ce que jadis tout cela était réglé par le droit d’alors, de façon à prévenir biens des abus.
Est-ce à dire qu’il faut désirer voir renaître ces droits féodaux ? Evidemment non ! Le temps en est passé.
 


C’est un changement de mode d’impositions, provenant d’un changement de mœurs. Ne regrettons pas trop le moyen âge, il avait bien ses misères, mais ne blâmons pas trop non plus nos ancêtres, ils avaient du bon dans leur manière d’agir.
Et puis ces fêtes populaires, que faisaient naître les plantations de mai, les feux de Saint Jean, les courses de Dragues et autres divertissements droits féodaux, n’étaient-elles pas de quelque utilité pour le peuple qui à cette époque conservait sa liberté les dimanches et jours de fêtes religieuses ? Elles convenaient si bien au peuple, qu’abandonnées à la suite de la Révolution, elles renaissent partout maintenant sous forme d’assemblées, de courses, de bals champêtres.

De tous les temps, les ouvriers en ville, les laboureurs dans la campagne, ont ressenti le besoin de récréations hebdomadaires ; autrefois, ils s’amusaient sous l’œil des officiers de leur seigneurie ; ils le font aujourd’hui sous la surveillance des agents de ville et des gendarmes.
Pour conclure, aimons notre temps et notre pays. 


Ne blâmons point de parti pris ce que faisaient nos pères, glorifions-les plutôt du bien qu’ils opéraient. Sourions de leurs mœurs naïves, de leurs usages un peu bizarres, mais gardons-nous de nous prévaloir de ce que nous faisons nous-mêmes.
Qui sait si dans les âges futurs, on ne rira pas de certaines coutumes du XIXème siècle, comme nous sommes portés à nous moquer de celles du Moyen âge.

Cela est aussi valable aujourd’hui !

Texte écrit par l’Abbé Guillotin de Corson -  Usages et droits féodaux en Bretagne, 1902
Images Wikipédia.










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