Alice
nait le 10 octobre 1916 à LA BOISSIERE DE MONTAIGU. Petite dernière d’une
fratrie de 11 enfants issus du mariage de Samuel RICHARD (1868/1940) et Rose
AUVINET (1875/1938).
Alice grandit auprès de ses parents et de ses
frères et sœurs, à la Pinsonnière sur la commune de La BOISSIERE DE MONTAIGU,
fief de la famille depuis 1851. (Alice à droite sur la photo).
Elle devient une jolie jeune fille
Alice au mariage de mes Grands-parents
maternels en 1931 – Alice a 15 ans. (la jeune fille juste derrière la mariée, avec un col en fourrure)
En 1935, après une mission animée par les
Pères Rédemptoristes, Alice part à RENNES pour devenir Religieuse au sein de la
Communauté des Augustines. Alice a tout juste 20 ans ! Rien ne prédestine
Alice à la vie religieuse, si ce n’est que la famille RICHARD est très
catholique.
J’ai toujours entendu dire ma Maman que la
Tante Alice était devenue religieuse suite à un chagrin d’amour ! Mais
qu’en est-il exactement ?
******
D’après les souvenirs de Claude, un cousin de
Maman, je vous raconte ce qui se serait passé !
Mon arrière grand-père avait un frère Jockey.
L'écurie qui l'employait l'avait envoyé à Vichy. Cette station thermale était
très à la mode. Tous les gens friqués se devaient d'y d'aller.
A cette époque les champs de courses étaient
très fréquentés. Mis à part les concerts et le théâtre, les autres distractions
étaient plutôt rares.
Là-bas il trouva une femme qui lui donna quatre
enfants, deux garçons et deux filles. Tous sont venus voir leur cousins et
cousines de Vendée.
L’un des garçons trouva du travail à Nantes
comme boulanger. Cette proximité faisait qu'il venait de temps en temps à la
Pinsonnière. Entre lui et Alice se nouèrent des relations affectives ....
Alice l’aimait, mais la consanguinité lui
posait sans doute un problème. Belle et intelligente, elle était courtisée par
d’autres. Un très beau jeune homme Eugène G. la demanda en mariage.
Mais le cœur n’est pas raisonnable, elle ne
refusa pas, mais demanda un temps de réflexion, elle n’était pas prête.
Les mois passèrent, peut être un an ou deux.
Eugène en trouva une autre, et le cousin épouse la fille d’un boulanger d’Orvault,
devenant ainsi patron.
******
La première nuit au sein de la Communauté,
Alice se dit que ce n’est pas possible, que jamais elle ne pourra vivre de
cette façon, et qu’elle reprendra le train le lendemain matin pour retourner
chez elle.
Finalement, elle reste et y est encore
aujourd’hui.
Alice devient « Sœur Louise Marie »
et exercera en tant qu’infirmière à la
Clinique Saint Yves à RENNES *
Alice est toujours en vie aujourd’hui, elle a
fêté ses 100 ans en octobre 2016 entourée des Sœurs de sa Communauté, et d’une
partie de ses Neveux et Nièces.
Une histoire riche de dévouement près des «
pauvres et des malades » animée par le même souffle Augustinien tourné vers
l’avenir au service de « tout l’homme et de tout homme».
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